Quel outil pour retourner la terre de votre jardin ?
Pièce maitresse de votre culture, le sol et son traitement à l’approche de l’automne posent question. Pourtant, ce ne sont pas les outils qui manquent pour retourner la terre de votre terrain, mais lequel utiliser spécialement, pour quel rendement ? On en discute dans cet article…
Quel est l’objectif de retourner la terre ?
On ne vous l’apprend pas, la culture des plantes et autres légumes en terre nécessite d’avoir un sol meuble. Pour l’obtenir tel quel, il faut le décompacter. Ce qui n’est pas toujours une partie de plaisir !
À cet effet, deux méthodes sont généralement utilisées :
- Jardiner avec une couverture permanente du sol ;
- Ameublir la terre physiquement, avec les outils adéquats.
Attardons-nous sur le deuxième procédé.
Quel mois pour retourner la terre ?
Le moment propice pour bêcher sur certaines parcelles de terrain (jardin, potager, etc.), c'est à la fin de l'automne ou au début de l'hiver (avant les gelées et les grands froids). Ça tombe bien, on y arrive ! C'est également la période pour y ajouter de l'engrais au sol.
Profiter d’un sol humide pour l'ameublir et préparer la terre pour les semis est une étape indispensable pour beaucoup. Cela a pour but d’aérer le sol et dynamiser les micro-organismes favorables au développement des plantes. Pour ce faire, l'automne est la saison idéale.
La grelinette : L’outil pour ameublir sans retourner la terre
Au même titre que la fourche bêche, la grelinette est un outil intéressant pour votre sol, à plusieurs égards. Focus sur l’un des meilleurs outils à adopter lorsqu’il faut retourner la terre.
Premier argument et pas des moindres, l’effort physique se trouve réduit par l’utilisation de la grelinette, encore appelée bio-bêche. Dès lors, c’est un outil idéal pour contrer les maux de dos -plus précisément au niveau des lombaires- car il vous permet de rester droit. En se tenant par deux manches, la grelinette est vantée pour sa simplicité d’utilisation.
Ecologique de surcroît, la bio-bêche ne perturbe que très peu la vie de la faune souterraine. Au contraire même, elle cherche à créer la vie en surface, sans déranger les micro-organismes. Ce qui s’avère être moins le cas des outils à lame, comme la bêche ou le louchet.
Enfin, économique d’utilisation, la grelinette ne nécessite pas l’ajout de carburant ou d’électricité. Ajouté à cela, le peu d’entretien demandé rend son rapport qualité-prix implacable, sans compter que l’espace requis pour son rangement est minime.
Ameublir la terre avec votre force de travail
Ainsi, la grelinette ou bio-bêche demeure un outil de jardin très simple d'utilisation où vous n'avez pas à mélanger les différentes couches. De plus, la terre ne perd pas sa qualité. Veillez néanmoins à vous diriger vers un bon modèle de grelinette à l’achat, au risque de subir des dégradations par les cailloux enfouis dans la terre ou de simples racines. Il est préconisé de s’orienter vers un modèle aux dents courbes.
Que ce soit pour travailler la terre de votre potager ou préparer le terrain, la grelinette effectue son travail. Elle permet d’ameublir et aérer le sol, sans le retourner complètement. Alors, serait-ce l’outil parfait ? Presque. Car il ne faut pas non plus nier que son rendement sera plus efficace sur un sol qui aura déjà été repris au préalable et qu’il nécessite d’entretenir en asséchant la zone.
La grelinette est un matériel simple d’utilisation et pratique. Mais, face à la force de la nature, selon la qualité du sol ou la dimension de votre espace, il faudra peut-être se résoudre à investir dans du matériel plus imposant que la grelinette, la bêche, le louchet ou encore la binette…
Travailler le sol en profondeur : les outils motorisés
Certaines surfaces demandent parfois l’apport d’outils motorisés pour travailler le sol en profondeur. Dans ce cas, deux engins sont privilégiés…
La motobineuse ou motohoue
Vous cherchez un outil agricole peu encombrant afin d’éliminer les mauvaises herbes en surface et préparer un gazon ou un potager ? Vous pouvez vous orienter vers une motobineuse, aussi appelée motohoue ou motobêche. Sachez qu’il en existe deux types : électrique et thermique.
La motobineuse électrique s’utilise pour des travaux limités en capacité de terrain (potager, jardin de 200 m² environ). À titre de comparaison, si la motobineuse électrique s’avère silencieuse et plus légère que la motobineuse thermique, cette dernière est quant à elle dotée d’une liberté de travail plus importante (jusqu’à 1000 m²).
Néanmoins, il est vrai qu’elle se révèle être la parfaite alliée des particuliers désireux de retourner la terre, l’oxygéner ou encore la décompacter. Ceci, dans l’optique de recevoir de l’eau ou des engrais et préparer ainsi les semis.
Bien qu’imposante et capable de fournir un travail conséquent, elle reste facilement manipulable à l’aide de son guidon. Elle dispose d’une roue à l’avant pour faciliter le transport et d’une béquille sur la partie postérieure. Certains modèles plus performants proposent même une fonction « marche arrière » facilitant les manœuvres. Cela participe à l’optimisation du travail de la terre en émiettant les mottes avec une vitesse plus importante encore. Les motobineuses sont composées de « fraises » (accessoires essentiels de l’engin, pénétrant le sol comme des couteaux) travaillant sur une largeur comprise entre 15 et 30 cm.
Enfin, cela va de soi, pour une utilisation optimale, la motobineuse demande davantage d’entretien et de précaution en matière de sécurité qu’une grelinette : Sont alors à vérifier le niveau d’huile, le carburant, le serrage des boulons, etc. Aussi, veillez à dépoussiérer l’ensemble de la machine.
Astuces, en cas de surplace de l’engin (ce qui peut arriver selon le type de terre), il vous faudra pencher le guidon d’un côté pour que les fraises de la motobineuse retrouvent une certaine adhérence. Pensez-y !
Le motoculteur
Souvent mis en corrélation de par leur aspect ressemblant (un guidon et des commandes manuelles simples : accélérateur, frein, marche arrière, etc.), quelques distinctions majeures séparent cependant le motoculteur de la motobineuse.
Tout d’abord, plus productif, le motoculteur se destine davantage aux bricoleurs avancés. En effet, la puissance de labour démultipliée du motoculteur par rapport à la motobineuse lui permet de remuer la terre avec une profondeur plus importante encore (de 15 cm à 40 cm, selon les références). Le tout avec moins d’effort que si vous aviez employé une motobineuse. Cela est dû aux fraises de l’engin.
Généralement, l’entretien des grandes surfaces (+ 1000 m²), la préparation des sols ou des cultures maraîchères, entre autres, sont des travaux nécessitant l’usage d’un motoculteur. A la différence d’une motobineuse, le motoculteur peut effectuer des travaux de labour (en automne généralement), utiles à des fins multiples :
- Refaire une pelouse ;
- Préparer un potager ;
- Nettoyer votre terrain pour des travaux de préparation ;
- Prévision des semis.
Mais avant tout passage pour affiner la terre, pensez à retirer les cailloux qui risqueraient d’abimer les lames de votre motoculteur.
Coûteux en matériel, le motoculteur vous permet néanmoins un rendement colossal. Notez qu’il est aussi possible de louer cet engin pour diminuer les frais. Au préalable, référez-vous aux avis / conseils d'autres jardiniers ou professionnels.
Vous pourriez également vous laisser tenter par l’agriculture biologique qui a du bon et ne nécessite pas ce type de machines (au détriment d’une surveillance accrue de vos terres). Si c’est le cas, veillez à ne pas tomber non plus dans les « lobbyings anti-motoculteur » (ou motobineuse) qui sévissent depuis des années…